Inspirée par les souvenirs de sa grand-mère, rescapée de l'Holocauste, Catherine Shvets prête voix dans ses nouvelles à des êtres égarés dans la folie de la haine. En contrepoids aux déclarations immondes du Führer placées en exergue, son écriture délicatement lucide explore les chemins de la désolation : l'autodafé des livres dune synagogue, les rafles de la Gestapo, les adieux sur le quai Devant ces horreurs, la figure récurrente de la fillette demeure la conscience vivante d'une situation privée de sens.